Pendant 24 heures, des milliers de photographes
professionnels ou amateurs, des quatre coins de la planète,
ont photographié les apports du web.
Un grand échalas à la longue chevelure,
pantalon sur les chevilles, est installé sur une cuvette de
W.C. Tanquille, il pianote sur le clavier de son portable. Sur le
mur un tag. Ce barbu de 39 ans s'appelle Allen Whitman ; il est le
chanteur-bassiste des Surfing Mermen. Signe particulier : pendant
les tournées de son groupe, il gère la vie
administrative de Surfing Mermen et répond aux centaines
d'emails de ses fans grace à l'internet. Il
rédige aussi sa chronique pour le site Addicted to noise sur le
portable qu'il trimbale partout. "C'est moins cher qu'un
téléphone cellulaire et plus efficace pour
communiquer."
Allen est un de ceux qui a eu les honneurs de 24
heures dans le Cyberespace. Un gigantesque projet qui
pour l'occasion a fédéré des milliers de
personnes autour d'un objectif : "créer une capsule de
temps digital qui montre comment internet change le monde dans
lequel nous vivons." Des tranches de vie par dizaines,
construites en une journée par plus de 150 personnes avec
une débauche de moyens techniques à la gloire du
web. Pensez donc : 14 serveurs ont été mis en
batterie pour mettre en ligne autant de choses en si peu de temps.
Des quatre coins du monde, des images et des sons affluaient et
étaient retravaillés aux Etats-Unis pour une
diffusion on-line immédiate. Comme Allen vous
découvrirez l'histoire des époux Fugazzi qui ont
adopté un bébé coréen qui avait besoin
d'un soutien médical d'urgence parmi une série
d'images d'autres loupiots dans une situation similaire.
Où aussi ce réseau gallois d'expertise
médicale destiné au soutien des médecins
généralistes en zone rurale.